Hop hop !!
Petite vidéo à regarder pour la réédition de « j’ai des troubles dys et alors? » 🙂
le lien et la confiance pour l'épanouissement des enfants
Petite vidéo à regarder pour la réédition de « j’ai des troubles dys et alors? » 🙂
Aujourd’hui on va parler d’un sujet intense : le TDA-H, ce qu’on nomme communément les « enfants hyperactifs » !
Premièrement, ces enfants qu’on appelle hyperactifs jouissent d’une mauvaise réputation, il faut l’avouer…et finalement parfois pour de vraies raisons avec des difficultés comportementales, mais…pas toujours !
Avant tout, ce qu’on nomme le TDA-H est en fait un seul acronyme pour parler de 3 troubles différents…donc déjà ça se complique, on ne peut pas mettre les enfants dans le même panier…
En effet, dans « TDAH » il y a la dominante attentionnelle , qu’on appelle le TDA, il y a la dominante hyperactivité + impulsivité, donc, le H (dans TDAH) et il y a la « forme combinée », le jackpot : les 3 en même temps : le TDAH. Bref, c’est un gros bazar que finalement peu de monde connaît et c’est là, que tout se mélange et de vrais préjugés arrivent !
Alors, vous allez me dire, pourquoi on a fait de « tout ça » qu’un seul « nom » !!!
Et bien….c’est sans doute parce que ces troubles font partie des troubles neuro-developpementaux comme les troubles « dys », mais pas des troubles spécifiques des apprentissages 😉
En réalité c’est un trouble comportemental et neurologique qui a une forte origine génétique, c’est à dire qu’il existe des « familles TDAH ». A l’origine aussi il y a plusieurs pistes autres que génétiques. Les études démontrent qu’il existerait des risques plus importants lors d’exposition à certains polluants ou toxiques pendant la grossesse par exemple mais aussi des aspect de difficultés éducatives qui augmenteraient la symptomatologie de manière significative.
En chiffre, on estime que 5 à 10 % des enfants ont un TDA ou H ou TDAH et 2 à 4 % des adultes auraient encore des symptômes dans leur quotidien, c’est donc un trouble qui s’efface la plupart du temps avec le temps…ce qui est rassurant !
Dans une classe de 30, il y aura donc environ 2 à 3 enfants avec un de ses troubles ce qui n’est clairement pas rien, il est donc important de savoir le repérer et surtout de savoir quoi faire. Bon, pour ça, je vous conseille une très bonne lecture 🙂 => « je suis hyperactif-ve et alors ? »
Et bien, comme je vous disais selon la dominante attentionnelle ou hyperactive, c’est évidemment différent ce qui ne rend pas le repérage simple !
Petite colle pour démarrer : Est-ce que vous savez la différence entre attention et concentration ? Ahahaha…c’est complexe !
L’ATTENTION est un état, un état de vigilance c’est-à-dire, je suis là, présente aujourd’hui, ici, assise à mon bureau, j’en suis consciente, c’est mon état.
La concentration, elle, est une capacité. C’est la capacité à être attentif de manière spécifique, la capacité à focaliser son attention justement, sur quelque chose en particulier que l’on aura décidé.
Et bien les personnes atteintes de TDA, ont un soucis pour être là, présent, ancrée, là où elles sont ! Elles ont des moments où elles sont « là », et des moments où elles « partent »…et ce petit détail est super important à comprendre, parce que déjà, si on aide les enfants à être PRÉSENT, on a fait une grande part du boulot ! Par la méditation par exemple, la sophrologie ou des exercices d’ancrage parsemés dans le quotidien….(cf mon livre donc!)
Les enfants TDA ont aussi des soucis de CONCENTRATION, mais c’est évident du coup, vous comprenez pourquoi… ! Si on a déjà dû mal à être « LÀ », on ne peut, à fortiori, pas focaliser son attention sur quelque chose en particulier !
De façon aussi logique, on est DISTRACTIBLE, c’est-à-dire avoir une difficulté à filtrer les stimuli extérieurs ou à hiérarchiser entre ce qui est prioritaire et ce qui ne l’est pas… caractéristique qui impacte aussi beaucoup les TDA. De la même manière, leur pensée a aussi tendance à partir un peu dans tous les sens…
Vous voyez tout est logique quand on comprend comment ça fonctionne !
La FATIGABILITÉ est commune à tous les enfants atteints de ces troubles, et c’est une spécificité compliquée à vivre au quotidien, d’autant plus si l’entourage n’en a pas conscience…ils sont vite jugés comme « flemmards » ou « faisant exprès de ne pas faire d’efforts »…et pourtant, c’est faux !! Messieurs, dames, adultes, PENSEZ-Y !! Ce sont des enfants extrêmement fatigables, il leur faut des pauses beaucoup plus souvent que les autres (petites pauses, mais pauses quand même, pour reconnecter le cerveau!)
Le cerveau a du mal à faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas, entre ce qui est urgent et ce qui ne l’est pas. L’ORGANISATION et la planification dans ces conditions sont difficiles à mettre en place…c’est ce qu’il se passe avec les enfants atteint de TDAH. De cette caractéristiques découlent d’autres difficultés, comme la mémorisation qui est plus coûteuse et difficile, mais aussi la PROCRASTINATION : c’est le fait de savoir qu’on a des tâches à faire mais de ne pas les faire, de remettre toujours au lendemain ce qu’on a à faire pourtant aujourd’hui ! Ils ont cette sensation de « vide » dans le cerveau, comme s’il n’y avait plus rien alors qu’en réalité ils ont des milliers de pensées en tête, mais elles sont tellement nombreuses à se bousculer dans tous les sens qu’ils ne parviennent plus à avoir accès à ce que dit le cerveau.
L’HYPERACTIVITÉ est évidemment très présente chez ses enfants, d’où le nom. Il s’agit de cette incapacité à rester en place sans bouger. On appelle cela de l’instabilité psychomotrice. C’est un trouble très handicapant car les enfants essaient de rester immobiles, mais c’est réellement douloureux pour eux, voire impossible, et pourtant ils ne le font pas exprès !
Une hyperactivité motrice donc, mais qui va également avec une hyperactivité cérébrale, dont on a un peu parlé tout à l’heure…les idées s’enchaînent, en allant dans tous les sens, ils ne s’arrêtent jamais….et c’est épuisant !
Et tant que nous sommes dans les « hyper », parlons également de l’HYPERÉMOTIVITÉ dont souffre les enfants TDAH et qui rend le quotidien parfois très compliqué, car ils sont submergés, débordés par leurs émotions qui arrivent de partout et qu’ils ne savent souvent pas gérer si on ne leur apprend pas !
C’est aussi souvent cette hyperémotivité alliée à leur IMPULSIVITÉ qui leur donnent cette incapacité à gérer la frustration… attendre son tour devient presque un supplice pour ses enfants pour qui tout doit se faire dans l’immédiateté… pas parce qu’ils sont mal élevés, mais parce qu’ils ne savent pas faire autrement ! Je vous rassure, ça se rééduque…mais il faut le prendre en compte !
La gestion des règles, du cadre, des consignes sont tendues et doivent être ABSOLUMENT pris en charge pour que ces enfants puissent comprendre et s’apaiser…il ne faut rien lâcher et garder un cadre constructif, cohérent et le tenir à tout prix pour qu’ils puissent apprendre à vivre avec en douceur !
Enfin, le dernier « hyper » face à un enfant TDAH, est un super pouvoir….ça s’appelle de l’HYPERFOCALISATION. C’est une spécificité qui n’est pas très connue et pourtant, elle existe bel et bien. Souvent les personnes disent : « il n’est pas hyperactif, parce qu’il peut être concentré pendant des heures sur une activité »….et oui… les enfants atteints de TDAH, peuvent rester concentré, happé, obnubilé par une activité et ne pas pouvoir s’en sortir….ce qui, d’ailleurs peut être un problème également dans l’adaptation sociale, car dans ces moments, l’enfant n’est plus « présent » non plus cf « attention »…la boucle est bouclée !
Toutes ces caractéristiques, font des enfants TDAH des personnes difficilement insérées dans le groupe, et souvent mis à l’écart voire, qui attirent les foudres des camarades ou des adultes parce que certains symptômes sont irritants pour l’entourage, et pourtant, ces signes peuvent diminués drastiquement avec une prise en charge et des outils adaptés à mettre dans le quotidien…ne perdez pas espoir !
J’attire votre attention en cette fin d’article sur les caractéristiques du HPI qui peuvent être assimilées à du TDAH sans en être vraiment. A mon sens, il y a beaucoup d’adultes qui pensent que leur enfant HPI sont aussi TDAH, car certaines spécificités sont similaires, mais attention…il ne faut pas tout confondre !
Un enfant HPI que l’on mettrait sous traitement pour un TDAH alors qu’il ne l’est pas peut être desastreux pour son développement et son épanouissement, au mieux, ça ne fait rien, au pire ça le rend « légume »….DISCUTEZ donc avec des professionnels compétents !!!
BONNE JOURNEE !
Ça y’est, la nouvelle édition de mon livre est partie chez l’imprimeur…on se retrouve le 10 avril pour la sortie ?!!
J’ai l’énorme honneur d’avoir une superbe préface d Saverio Tomasela !!!! oui oui oui !!!!! 🙂
Ce matin, j’ai accueilli des élèves un peu particulier à l’école, un samedi matin de début des vacances…
Les parents sont venus avec leur bonne humeur en guise de cartable pour un nouvel atelier parentalité.
Ce matin, il était question de posture bien sûr, mais autour de l’honnêteté et de la culpabilité parentale…VASTE programme, parce que c’est bien connu…les parents, vous ne savez pas ce que c’est que la culpabilité 🙂
On en entend régulièrement parlé de ce terme HPI, surtout depuis qu’il y a une série à la télé qui porte ce nom !
Pour être très honnête, je ne regarde pas cette série…mais le peu que j’en ai vu, j’ai trouvé que ce n’était pas vraiment représentatif de ce qu’est une personne HPI. Cela dit, c’est un personnage de télé, donc, forcément les traits sont grossiers et exacerbés pour les histoires et l’intérêt des spectateurs…Je ne fais donc pas de procès d’intention à la chaîne, bien sur, on n’est pas là pour ça !
Parlons donc de ce qu’est aujourd’hui un HPI. Déjà, les termes veulent dire à Haut Potentiel Intellectuel : en bref, ça veut dire que ce sont des personnes avec un potentiel d’intelligence plus important que la norme. En France, on décide de parler de HPI lorsque le Quotient Intellectuel global d’une personne dépasse 130.
Avant ce terme, on employait plutôt les noms de « précoces », « surdoués », « zèbres », EIP pour les enfants (Elèves à haut potentiel), « philocognitifs »… Mais qu’on ne s’y trompe pas, tous ces petits sobriquets veulent dire EXACTEMENT la même chose !
Encore aujourd’hui j’entends pas mal de personnes faire des distinctions entre HPI et surdoués par exemple : NON NON ET NON….c’est la MÊME CHOSE !!
Bon, revenons à nos chiffres : Pourquoi 130 ? En réalité ça dépend des professionnels, dans d’autres pays, on pourra parler de haut potentiel à partir de 125 par exemple…rien n’est vraiment figé, puisque de base, il est quand même sacrément difficile de décider qui est plus intelligent que les autres et qui ne l’est pas, vous ne trouvez pas ? Il y a quand même des tests pour le calculer ce Q.I, ça c’est plutôt rassurant ! On en parlera une autre fois…
Certains disent que les HPI ne sont pas plus intelligents que les autres mais plutôt intelligents différemment, ce qui est assez vrai, puisqu’ils ont accès à des notions que certains n’ont pas, donc, ils sont intelligent autrement forcément !
Et c’est là que tout commence à être intéressant…
Les HP ont des spécificités qui sont communes. De mon point de vue, il y en a une plus caractéristique que les autres :
Ils ont un grand besoin de comprendre, de savoir et d’avoir des réponses à leurs questions qui sont TRÈS nombreuses. Même adulte, donc, ces personnes restent avec leurs questions métaphysiques et s’en posent toujours autant. Une question en amène une autre, puis une autre etc.
Une pensée donc qui part comme des branches d’un arbre. C’est évidemment une image, puisque le fonctionnement de la pensée est le même pour tous, c’est simplement que la leur va plus vite, d’autant plus qu’ils ont la capacité à créer des liens dans leur cerveau en beaucoup plus grande quantité et en plus, en même temps… BREF, CA VA VITE !!! ça c’est la classe !
Ce sont donc des personnes parfois difficiles à suivre, d’ailleurs souvent, cette caractéristique est associée à une hyperactivité. Les personnes HPI ont une hyperactivité cérébrale mais elle n’est pas pathologique (on ne parle pas de TDAH donc !)
Le HPI donc, vous l’aurez compris ce n’est pas toujours simple, mais ce n’est pas si compliqué que ça non plus ! Et ce n’est pas simplement être plus intelligent que les autres…c’est un fonctionnement différent qu’il faut apprendre à comprendre avant tout pour savoir s’en servir à bon escient et être heureux, parce que je le dis, je le pense très sincèrement : être HPI n’est pas une catastrophe, ce n’est pas un drame, ce n’est pas un handicap :
c’est UN RÉEL CADEAU DU CIEL……….Alors : TOUT VA BIEN !
Le 7 juin, premier atelier « parentalité » d’une série de 4 ateliers de 2h sur des thèmes spécifiques, que j’animerais en visio via l’association pour les enfants à haut potentiel. Inscription obligatoire sur le site de l’AFEHP : https://www.billetweb.fr/x23-246-for
Dates : 7 Juin/ 20 Septembre/ 18 octobre/ 22 novembre
Mon nouveau livre de la collection « et alors? » est sorti le 25 avril 2023 🙂
Le 10 MARS 2023 : Je participerais au colloque sur les diversités cognitives organisé par Claire Stride.
Je serais présente à la table ronde dédiée à l’Éducation.
Pour s’inscrire, c’est ICI ! Si vous ne pouvez pas être présent, ce sera disponible en visio…TROP BIEN ! Et pour le visionner ce sera Là !